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tion, reçut la double dignité d’évêque et d’ambassadeur. Il s’embarqua sur la mer Rouge avec deux cents chevaux de la meilleure race de Cappadoce, que l’empereur envoyait au prince des Sabéens ou Homérites. Théophile était chargé de beaucoup d’autres présens utiles et curieux, au moyen desquels on espérait exciter l’admiration et se concilier l’amitié des Barbares. Le nouvel évêque fit avec succès, pendant plusieurs années, des visites pastorales aux églises de la zone torride[1].

Changement de religion nationale.

La puissance irrésistible des empereurs romains se manifesta dans l’importante et dangereuse opération de changer la religion nationale. La terreur qu’inspirait une force militaire imposante, réduisit au silence les faibles murmures des païens sans appui, et on avait lieu de compter sur la prompte obéissance que le devoir et la reconnaissance obtiendraient du clergé et du peuple chrétiens. Les Romains

    avait été instruit par les Romains dans les sciences et dans la foi chrétienne. Les Maldives, dont Malé ou Diva est probablement la capitale, forment un amas de dix-neuf cents ou deux mille petites îles dans l’océan indien. Les anciens ne connurent qu’imparfaitement les Maldives ; mais elles sont décrites dans les voyages de deux mahométans de neuvième siècle, publiés par Renaudot. (Geograph. Nubiensis, p. 30, 31 ; D’Herbelot, Bibliothéque orientale, p. 704. Histoire générale des Voyages, t. VIII.)

  1. Philostorgius, l. III, c. 4, 5, 6, avec les Observations du savant Godefroy. Le récit historique fait bientôt place à des recherches sur la situation géographique du paradis, sur des monstres extraordinaires, etc. etc.