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les autorités réunies des médailles impériales et des écrivains contemporains[1].

Leur éducation.

Tout l’empire prenait le plus grand intérêt à l’éducation de cinq princes reconnus pour les successeurs de Constantin. On les prépara, par les exercices du corps, aux fatigues de la guerre et aux devoirs d’une vie active. Ceux qui ont eu l’occasion de parler de l’éducation et des talens de Constance, le représentent comme très-habile dans les arts gymnastiques du saut et de la course, très-adroit à se servir d’un arc, à manier un cheval et toutes les armes d’usage pour la cavalerie et pour l’infanterie[2]. On donna les mêmes soins, peut-être avec moins de succès, à la culture de l’esprit des autres fils et des neveux de Constantin[3]. Les plus célèbres professeurs de la foi chrétienne, de la philosophie

  1. Adstruunt numi veteres ac singulares. Spanheim, De usu numismatum, Dissertat. XII, vol. II, p. 357. Ammien parle de ce roi romain. (l. XIV, c. 1, et Valois, ad loc.) Le fragment de Valois l’appelle le roi des rois ; et la Chronique de Pascal (p. 286), qui emploie le mot Ρηγα, acquiert le poids d’un témoignage latin.
  2. Julien (orat. 1, p. 11 ; orat. 2, p. 53) donne des éloges à son habileté dans les exercices de la guerre ; et Ammien (l. XXI, c. 16) en convient.
  3. Euseb., in vit Constant., l. IV, c. 51 ; Julien, orat. 1, p. 11-16, avec le savant Commentaire de Spanheim ; Libanius, orat. 3, p. 109. Constance étudiait avec une ardeur louable ; mais la pesanteur de son imagination l’empêcha de réussir dans l’art de la poésie, et même dans celui de la rhétorique.