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Annibalianus[1], possédèrent tranquillement tout ce que des particuliers pouvaient posséder de richesses et d’honneurs : le plus jeune des trois vécut ignoré, et mourut sans postérité. Ses deux aînés épousèrent des filles de riches sénateurs, et multiplièrent les branches de la famille impériale. Gallus et Julien furent par la suite les plus illustres des enfans de Julius-Constantius le Patricien. Les deux fils de Dalmatius, qui avait été décoré du vain titre de censeur, furent appelés Dalmatius et Annibalianus. Les deux sœurs de Constantin-le-Grand, Anastasia et Eutropia, furent mariées à Optatus et à Népotianus, sénateurs consulaires et de familles patriciennes. Sa troisième sœur, Constantia, fut remarquable par sa haute fortune et par les malheurs dont elle fut suivie. Elle resta veuve de Licinius ; elle en avait un fils, auquel, à force de prières, elle conserva quelque temps la vie, le titre de César, et un espoir précaire à la succession de son père. Outre les femmes et les alliés de la maison Flavienne, dix ou douze mâles auxquels l’usage des cours modernes donnerait le titre de princes du sang, semblaient destinés, par l’ordre de leur naissance, à hériter du trône de Constantin ou à en être l’appui ; mais en moins de trente ans,

  1. Ducange (Familiæ byzantinæ, page 44) lui donne, d’après Zonare, le nom de Constantin. Il n’est pas vraisemblable que ce fût son nom, puisque le frère aîné le portait déjà. Celui d’Annibalianus se trouve dans la Chronique de Pascal, et Tillemont l’emploie. Histoire des Empereurs, t. IV, p. 527.