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rissent une race de chevaux estimés dans l’ancien monde comme supérieurs à tous les autres par la beauté de leur structure et par leur incomparable vitesse. Ces animaux sacrés étaient destinés au service du palais et des jeux impériaux[1], et la loi défendait de les profaner pour le service d’un maître vulgaire. Les domaines de la Cappadoce étaient assez importans pour exiger l’inspection d’un comte[2] ; on plaça des officiers d’un rang inférieur dans ceux du reste de l’empire ; les représentans des trésoriers publics et particuliers conservèrent l’exercice indépendant de leurs emplois, et furent protégés dans toutes les occasions contre l’autorité des magistrats de la province[3]. [Les comtes des domestiques.]6o. Les bandes choisies de cavalerie et d’infanterie qui gardaient la personne de l’empereur, prenaient les ordres des deux comtes des domestiques. Cette garde consistait en trois mille cinq cents hommes, partagés en sept écoles ou troupes, chacune de cinq cents ; et les Arméniens étaient, en Orient, presque les seuls en

  1. Cod. Théod., l. X, tit. 6 ; de Grege dominico. Godefroy a recueilli tous les passages de l’antiquité relatifs aux chevaux de Cappadoce. Une des plus belles races, la Palmatienne, fut confisquée sur un rebelle, dont les domaines étaient placés à environ seize milles de Tyane, près du grand chemin de Constantinople à Antioche.
  2. Justinien (Novell. 30) soumit le département du comte de Cappadoce à l’autorité immédiate de l’eunuque favori qui présidait à la chambre à coucher sacrée.
  3. Cod. Théod., l. VI, tit. 30, leg. 4, etc.