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et les voyageurs viennent en foule de ces contrées reculées du Nord, jadis sauvages, pour y contempler respectueusement les traces des héros, et visiter, non les reliques de la superstition, mais les restes de l’empire.


Conclusion de l’ouvrage.

L’histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain, le tableau le plus vaste et peut-être le plus imposant des annales du monde, excitera l’attention de tous ceux qui ont vu les ruines de l’ancienne Rome ; elle doit même obtenir celle de tous les lecteurs. Les diverses causes et les effets progressifs de cette révolution sont liés à la plupart des évé-

    examine les premiers efforts de Blondus, Fulvius, Martianus et Faunus ; de Pyrrhus Ligorius, qui serait le meilleur sans aucune comparaison, si son érudition avait égalé ses travaux ; des écrits d’Onuphrius Panvinius, qui omnes observavit, et des ouvrages récens, mais imparfaits, de Donat et de Nardini. Cependant Montfaucon désire toujours un plan et une description plus complète de l’ancienne ville : et pour y parvenir, il recommandait, 1o. de mesurer l’espace et les intervalles des ruines ; 2o. d’étudier les inscriptions et les palais où on les trouve ; 3o. de rechercher tous les actes, Chartres et journaux du moyen âge qui donnent le nom d’un lieu ou d’un édifice de Rome. C’est à la munificence d’un prince ou à celle du public à faire exécuter ce travail, tel que le demande Montfaucon ; mais le plan très-étendu que Nolli a publié en 1748, fournirait une base solide et exacte pour la topographie de l’ancienne Rome.