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de l’orthodoxie et aux symboles établis. Cependant les amis du christianisme s’alarment des progrès sans bornes de l’esprit de recherches et de scepticisme. Les prédictions des catholiques se trouvent accomplies. Les arminiens, les ariens et les sociniens, dont il ne faut pas calculer le nombre d’après leurs congrégations respectives, ont brisé et rejeté l’enchaînement des mystères. Enfin, on voit les appuis de la révélation ébranlés par des hommes qui empruntent le langage de la religion sans en avoir les sentimens[1], et se permettent la liberté d’idées inhérente à la philosophie, sans la modération qui l’accompagne.



  1. Je dénonce à l’animadversion publique deux passages du docteur Priestley, qui découvrent la tendance réelle de ses opinions. Le premier (Hist. of the Corruptions of Christianity, vol. I, p. 275, 276) doit faire trembler les prêtres, et le second (vol. II, p. 484) doit faire trembler le magistrat.