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Portier des Chartreux.


loit que je fiſſe ſemblant d’entendre, & que j’autoriſois par des ſourires qui l’enhardirent au point de lui faire faire des geſtes que je compris parfaitement bien : il porta la main entre ſes cuiſſes, je rougis, & malgré moi j’en ſuivis du coin de l’œil le mouvement ; il la tira en me faiſant ſigne avec la main gauche, qui apuya au-deſſus du poignet de la droite, il ne falloit pas être bien ſavante pour ſentir qu’il vouloit dire que ce qu’il venoit de toucher étoit de cette longueur. Son action m’avoit miſe en feu, la pudeur vouloit que je m’éloignaſſe ; mais la pudeur fit une foible réſiſtance quand le cœur eſt d’intelligence pour la trahir, l’amour me faiſoit reſter, je baiſſois timidement la vûë : mais bien-tôt je reportai ſur Verland (c’étoit ſon nom) des yeux que je voulois faire paroître irrités, & que le plaiſir rendoit languiſſans ; il le ſentit, il vit que je l’avois entendu, il vit que je n’avois pas la force de le deſaprouver, il profita de ma foibleſſe, & pour ne me rien laiſſer à déſirer ſur l’ardeur dont ſes regards me témoignoient qu’il étoit animé, il joignit le premier doigt de ſa main gauche avec le pouce, il mit dans cette eſpéce de fente le ſecond doigt de ſa main droite, il le pouſſoit, le