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Portier des Chartreux.


Giton, blancheur de peau, épaules bien faites, belles chûte de reins, feſſes dures rondes, un Cul d’un ovale parfait, étroit, ſerré, propre, ſans poil ? Ce n’eſt pas là de ces Conaſſes béantes, de ces gouffres où vous entreriés tout botté, fi donc. Je t’aperçois Cenſeur atrabilaire : tu veux me reprocher que je ſouffre le froid & le chaud, que j’ai loüé le Con, & que je chante aujourd’hui les loüanges du Cul. Aprend, grand innocent que j’ai pour moi l’expérience : chacun prend ſon plaiſir où il le trouve ; le mien eſt d’enfiler une femme quand elle ſe preſente, un beau garçon paroît, lui donnerai-je des coups de pied au Cul, non, nigaud, non, des coups de Vit. Allés aux écoles de ces fameux Sages de la Gréce, allés à celles des plus honnêtes gens de notre tems, vous aprendrés à vivre ; mais mon Moine va venir ; minuit ſonne : on gratte à ma porte, c’eſt mon homme, bon, marchons, Pere, je vous ſuis : mais où Diable me menés-vous donc ! A l’Egliſe, vous vous moqués de moi, peut-on toûjours prier Dieu : ſerviteur, je ne ſuis pas des vôtre pour cette nuit, chaque choſe a ſon tems, je vais dormir, Hé morbieu, ſuivés-moi donc,