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Histoire de Dom B…


de ſoupirs, qu’elle termina en ſe laiſſant tomber ſur moi, & en me couvrant des preuves parlantes du plaiſir que je venois de lui donner.

Mon Vit avoit repris toute ſa roideur, mes deſirs renaiſſoient avec une nouvelle vivacité. Je me mis à mon tour à l’embraſſer, à la ſerrer dans mes bras, elle ne me repondoit que par des baiſers, j’avois toûjours le doigt dans ſon Con. Je lui écartai les jambes en regardant ce charmant endroit avec complaiſance : ces aproches du plaiſir ſont plus piquantes que le plaiſir même ; eſt-il poſſible d’imaginer quelque choſe de plus delicieux que de manier, que de conſiderer une femme qui ſe prête à toutes les poſtures que votre lubricité peut inventer, on ſe perd, on s’abîme, on s’anéantit dans l’examen d’un joli Con, on voudroit n’être qu’un Vit pour pouvoir s’y engloutir. Pourquoi n’a-t’on pas la prudence de s’en tenir à ce charmant badinage ? L’homme inſatiable dans ſes deſirs, en forme de nouveaux dans le ſein des plaiſirs mêmes ; plus les plaiſirs qu’il goûte ſont vifs, plus les deſirs qu’ils font naître ſont violens : decouvrés une partie de votre gorge à votre Amant, il veut