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CHAPITRE III


PRISES D’EAU, NIVEAUX ET SIPHONS


§I. — Les prises d’eau.

Ni chez Vitruve, ni chez Pline, ni chez aucun des auteurs anciens qui ont plus ou moins traité des eaux, de leurs qualités, de leur découverte et de leur emploi, nous ne trouvons de renseignement précis sur les procédés de captage. Tous les restes de dispositifs que l’on retrouve à l’origine des aqueducs antiques attestent cependant l’habileté avec laquelle, depuis une époque fort reculée, on savait reconnaître une nappe d’eau souterraine, pénétrer jusqu’à elle et l’amener au jour.

Sources captées pour les aqueducs antiques de Rome. — A Rome, bien avant que les premiers aqueducs fussent construits, on avait, sans parler des nombreux puits que les fouilles ont révélés dans tous les quartiers de la ville, capté plusieurs sources, dont les eaux, au dire de Frontin, demeurèrent toujours objets de vénération, grâce à leur vertu spéciale pour la guérison des malades[1] : telles furent les fontaines de Mercure, des Camènes, de Juturne. Les nappes d’eau qui filtraient sous les sept collines et se répandaient autrefois en marécages dans les intervalles de celles-ci, avaient été canalisées, au moyen de galeries souterraines

  1. Frontin, de Aquis, 4.