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V
SUR LE SOL ENVAHI

Une stupeur, suivie d’affolement, s’était abattue sur la colonie européenne d’Hanoï, le matin où les sémaphores de la côte dénoncèrent l’entrée de la flotte niponne dans les eaux tonkinoises et la remontée offensive de ses destroyers par les bras navigables du delta. Cette communication, subitement interrompue, évidemment à la suite de l’occupation des postes d’émission par les troupes d’invasion, avait déchaîné la panique. Heureusement le colonel Sauzède était là. En l’absence du général chef du territoire, momentanément absent, il remplissait les fonctions de commandant supérieur. Son sang-froid, son énergie, surent imposer l’ordre et rétablir un calme relatif.

Une défense efficace était irréalisable, vu les faibles effectifs du corps d’occupation et surtout son éparpillement dans les diverses places de la colonie. D’une prompte