Une foule bariolée et bruyante, mélange de toutes races, mais parmi laquelle les divers types européens tranchaient et détonnaient sur la population autochtone, se pressait dans l’enceinte du champ de course de Chang-Haï. Cependant ni jockeys ni chevaux ne se montraient dans le paddock. Une impatience frémissante se manifestait quand même dans les tribunes, toutes papillotantes de claires toilettes et marquées au cachet des dernières modes parisiennes.
Sur la piste, vers le poteau du départ, stationnait un fourgon fermé, auprès duquel une équipe d’artisans chinois montait la garde. Parmi ceux-ci se distinguait l’habile mécanicien Laï-Tou, escorté de ses deux fils.
Le ronflement d’un automobile s’arrêta devant le pesage. Roland Salbris en descendit, accompagné d’Hervé Le Penven, son condisciple et ami du lycée de Brest,