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fat évacuée par les Chinois, que, la baïonnette aux reins, les marsouins précipitaient dans le fossé.

Et la porte du réduit s’ouvrit pour livrer passage à Roland et à Jeanne, que reçut dans ses bras le père victorieux !…

Lorsque Le Penven, debout malgré trois blessures, eut rassemblé les survivants de l’héroïque défense, sur les trois cent cinquante combattants, seuls soixante-treize demeuraient debout, et, parmi eux, Troussequin, indemne de toute égratignure, malgré la hardiesse dont il avait fait preuve. Il tenait encore à la main le clairon sauveur. Car c’était lui qui, au moment de sauter avec la citadelle, par un défi suprême, avait jeté les notes vibrantes de la charge, ces notes qui avaient suspendu le geste exterminateur de Salbris. Et comme les hommes de Sauzède arrivaient au pied de la citadelle, l’appel lancé par la fanfaronnade héroïque du Parigot avait éveillé en écho les sonneries des clairons français et porté, d’un suprême effort, les soldats à la charge libératrice.