En arrière, un énorme cavalier abritait les casemates et la poudrière. Par les soins de Sauzède, une double communication électrique permettait d’en embraser instantanément les poudres, les réserves de mélinite et de dynamite. Salbris avait vérifié le passage du courant, et dans le réduit blindé, son poste, d’où il pouvait suivre les péripéties de la lutte, il savait n’avoir qu’à soulever le protecteur en ébonite qui isolait les boutons de contact pour, en appuyant sur ces derniers, amener l’explosion, cette explosion qui, bien que mortelle, leur serait libératrice et, après avoir sauvé l’honneur, ne laisserait aux mains de l’ennemi qu’une conquête sans valeur et qui serait en même temps son tombeau.
De légères passerelles étaient jetées pour permettre aux défenseurs de se réfugier dans la citadelle une fois la première enceinte emportée. Quelques coups de hache suffiraient alors à les rompre et à précipiter dans le fossé leurs débris.
Et maintenant Le Penven attendait l’assaut. Il l’attendait, sans forfanterie, mais, malgré la gravité de la situation, avec une secrète espérance au cœur. Une mystérieuse prémonition semblait lui promettre le secours suprême de cette Providence qui, jusqu’ici, ne lui avait pas manqué.
Et près de lui, allègre, Gilles Troussequin affirmait à chacun qu’il y aurait du bon ! La crâne humeur du Parigot remettait du cœur au ventre aux moins virils. « Des