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— Une simple contusion de balle morte, douloureuse seulement par la sensibilité de l’endroit atteint. La chair est meurtrie, mais non entamée… Mais j’ai les instructions du général à vous transmettre, afin de combiner ses efforts avec celui qu’il vous demande.

— Allons ! dit Sauzède ; que les chefs de service soient prévenus de se rendre chez moi, sans délai, pour le conseil de défense. En les attendant, Jeanne te pansera, Roland ; puis tu assisteras à la séance, ta présence nous sera nécessaire. »

Une demi-heure plus tard, le conseil de défense était réuni. Chacun, anxieux, attendait les ordres, qu’il devinait suprêmes.

Sauzède avait déjà pris connaissance des instructions du général et médité son plan d’action. Presque tous les combattants marcheraient. Seuls resteraient dans la ville les blessés, malades, hommes du service auxiliaire, la petite troupe qui avait accompagné Salbris, les servants de l’artillerie de campagne, immobilisée faute d’attelages et dont les pièces étaient en batterie à la citadelle. Il leur serait adjoint cependant les divers postes de milice ralliés par Sauzède durant sa retraite. En comprenant les malades et blessés encore capables de faire le coup de feu, l’effectif laissé serait d’environ trois cent cinquante fusils. Le capitaine Le Penven en aurait le commandement, et il reçut la communication secrète de la mission confiée à Salbris, qui, pour être toujours prêt à la rem-