Enfin la « frégate » fut au point. Ce jour-là, les derniers sacs de riz avaient été distribués à la troupe. La seconde semaine commençait depuis la réception du télégramme annonçant le débarquement des troupes par la flotte victorieuse. La colonne devait approcher.
Roland vint trouver Sauzède. Le moment était venu de mettre Jeanne à l’abri des dangers toujours imminents de l’assaut et aussi de la famine.
Certes, il était cruel au père de se séparer de sa fille et de lui dire un adieu qui serait peut-être le dernier. Néanmoins il jugeait de son devoir de sauver cette jeune existence d’une mort atroce, si les secours arrivaient trop tard.
Il se rendit auprès de Jeanne, accompagné de Salbris, et, un masque serein posé sur sa figure, lui dit :