des projectiles. Deux d’entre elles, brisées par les obus, durent être abandonnées. Pourtant, à 3 heures du matin, Cao-Bang refermait ses portes sur quatre fourgons enlevés. La sortie coûtait aux Français vingt-deux tués ou pris et dix-sept blessés légèrement, qui avaient pu rentrer à leur rang.
Le premier soin du colonel fut d’inventorier les fourgons. Le premier lui causa une déception navrante ; il ne contenait que des sacs et des caisses vides… En revanche les trois autres étaient pourvus de riz, mais dont la provision avait déjà été entamée. L’ensemble pesé donna cinq mille six cents rations. C’était cinq à six jours de plus que pourrait tenir Cao-Bang en s’en tenant à une demi-ration par bouche. Donc, avec les quelques reliefs existant, un peu plus d’une semaine était assurée.
Le temps indispensable à la colonne de secours si, sans perdre de temps, elle s’était mise en marche.
Un malencontreux accident vint tarir la source d’informations qui apportait aux assiégés les nouvelles réconfortantes des troupes de débarquement. L’éclat d’un obus japonais tombé dans la citadelle brisa le récepteur Cerebotani. Perte irréparable ! mais tout au moins la merveilleuse invention du prélat avait-elle permis aux défenseurs de connaître la victoire de leur flotte et l’annonce d’un prompt secours.
Ce fâcheux obus avait fait partie d’une grêle de projectiles dont l’assiégeant avait couvert la place au lende-