leur marche offensive, réduits à l’impuissance par des avaries majeures, et se mirent à dériver vers la côte, voués à l’échouement inévitable…
Les torpilles automotrices Gabet accomplissaient leur œuvre.
Lancées par les contre-torpilleurs munis des appareils à émission d’ondes hertziennes, les porteuses de mort avaient cheminé, dociles, vers leurs buts, guidées sûrement dans leur marche par la volonté conductrice et savante des officiers attentifs aux postes de direction. Infailliblement elles étaient venues heurter les murailles d’acier des colosses nippons et la piqûre de ces moucherons avait éventré les monstres.
Alors la flotte anglaise apparaissait et bientôt vomissait les énormes projectiles de la gueule foudroyante de ses gigantesques pièces de tourelle. En même temps les cuirassés français fonçaient à leur tour et unissaient leurs voix rugissantes au tonitruant concert de la canonnade. Un ouragan de fer et de feu s’abattait sur les navires japonais, déjà démoralisés par la catastrophe qui avait anéanti ou ruiné leurs chefs de file… En même temps de nouvelles torpilles arrivaient, forant les cuirasses, brisant les gouvernails, détruisant les machines, creusant l’abîme au fond duquel s’engloutissaient de nouvelles victimes… Ah ! les orgueilleux vainqueurs de Tsou-Shima connaissaient à leur tour le désastre et la panique infligées par eux naguère à la flotte russe ; un à un leurs