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mot, bien qu’il pensât aussitôt que la dépêche fût rédigée en japonais. Salbris, survenu, l’étudia longuement. Il ne possédait guère que quelques rudiments de la langue des ennemis, toutefois il se croyait à même de comprendre les termes principaux du télégramme. En vain s’absorba-t-il ; la dépêche recueillie sur les caractères romains ne formait qu’un rébus intraduisible. Inutilement s’efforçait-il de transformer par analogie les lettres françaises en sons phonétiques japonais. Il n’obtenait qu’une cacophonie inintelligible.

Roland se dépitait. Il rejeta le papier et se disposait à retourner auprès de Laï-Tou et de ses fils attelés aux réparations de la « frégate », quand de nouveau la sonnerie d’avertissement retentit. L’aiguille courut sur les lettres qu’à mesure notait le sapeur ; les six premières formèrent un mot français : « Flotte… » ; puis se ponctuèrent signe par signe les mots prestigieux : « japonaise anéantie. Corps de secours va débarquer dans delta. »

Cette fois, c’était le vaisseau-amiral français qui avait émis les ondes annonciatrices de la victoire.

Ainsi la rencontre décisive s’était produite et nous triomphions !…

Le contact avait été pris entre les éclaireurs d’escadre, vers le soir, comme les flottes alliées allaient doubler le cap Saint-Jacques. Sitôt la nouvelle apportée par un croiseur à grande vitesse, l’amiral français avait con-