tera au-dessus d’eux, nous assurera la délivrance !… L’arrivée de Roland nous est le premier des réconforts que nous envoie Dieu.
— Ah ! regretta Sauzède, si ton aéroplane ne s’était pas brisé, quels services il pourrait nous rendre ; d’abord pour pénétrer les desseins de l’ennemi, ensuite et surtout pour nous instruire de l’approche des secours !
— Mais, répondit Salbris, la troupe, qui nous a recueillis, ne l’a pas abandonné. Elle l’a ramassé sous le feu, endommagé c’est vrai, mais, je l’espère, réparable. Je vais m’atteler à cette tâche dès demain. Cette nuit peut-être, la poignée d’hommes dévoués qui m’a escorté jusque près d’ici se présentera pour pénétrer dans la ville. J’ai dans ses rangs des mécaniciens habiles, le Chinois Laï-Tou et ses deux fils. Nous leur avons donné un signe et un mot de reconnaissance dont il est urgent d’instruire vos avant-postes.
— Quels sont-ils ? demanda Sauzède.
— Le signe : celui de notre salut, car, à part le père de mes mécaniciens, mes Chinois sont chrétiens ; le mot : le nom de la nouvelle sainte, patronne de notre France et de ma fiancée : Jeanne d’Arc ! »
La jeune fille, d’un regard éloquent, remercia Roland de la pensée qui lui avait dicté son nom comme sauvegarde.
« Bien ! dit le colonel. Une compagnie partira cette nuit en reconnaissance vers le nord pour recueillir les