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qu’il ne tirerait qu’à coup sûr… Ah ! il se ferait, ainsi qu’à son ami, une belle escorte funéraire !…

Les assaillants approchaient d’une course précipitée. Encore quelques pas, ils seraient sur lui. Il se souleva sur le coude pour ajuster ; mais son doigt, qui déjà pressait la gâchette, la lâcha soudain… Les hommes, devant lui, avaient des faces blanches, ils portaient la vareuse bleue de notre infanterie coloniale…, ils étaient des Français !…

Hervé eut un cri d’enthousiaste délire. D’un sursaut il fut debout, agitant sa flamme aux trois couleurs… Un lieutenant se jeta à lui.

« Le capitaine Le Penven !…

— Boisonfort !… Vous, mon ami !… Ah ! que je vous embrasse ! »

Les deux officiers s’étreignirent ; mais aussitôt le lieutenant déclara :

« Il nous faut battre promptement en retraite, sans quoi nous ne tarderions pas à avoir les Japonais sur le dos. Et ils doivent avoir une rude dent contre vous à la suite de votre récent exploit.

— Et mon ami Roland Salbris, le conducteur de l’aéroplane, le fiancé de Mlle Sauzède, qui venait à son secours, comment le transporter ?

— Mes hommes ont improvisé un brancard. Voyez, votre compagnon y est déjà installé. En route, donc. »

Quelques projectiles sifflaient sur les têtes. Toutefois la retraite s’exécutait sans hâte, par échelons suc-