Une angoisse étreignit le Parigot, partagée par le jeune Chinois, qui déjà pleurait son père… Soudain, de l’extérieur, un appel tomba vers eux :
« Par ici !… Sur le plateau !… »
Hâtivement, ils escaladèrent la pente en coupant au court, stimulés par la voix qui leur rendait l’espérance. En débouchant, ils se trouvèrent face à Salbris, Laï-Tou et O-Taï-Binh, debout près de l’aéroplane monté et prêt à prendre essor, tant la foi de Roland dans le succès de l’entreprise de son ami était complète.
Le Penven, malgré l’oubli de son ordonnance, de lui-même avait quitté son brancard. Il s’avança d’un effort, vint droit à Roland et du geste lui désigna les deux bidons que portait l’homme auquel il donnait le bras.
« Bravo ! » cria Salbris.
Et, la main tendue vers la « frégate », il ajouta :
« Tu vois, j’y comptais ! »
Tout à coup sa voix baissa, altérée ; il avait vu le bras bandé de son ami.
« Tu es blessé ?…
— Une égratignure ! répondit vaillamment Hervé. Le principal est obtenu, j’ai réussi ! »
Mais Le Penven pâlissait. Roland le fit asseoir sur l’herbe, appuyé à un quartier de roche. Alors il examina la plaie. Heureusement la pharmacie portative incluse dans la nacelle de l’aéroplane contenait tous les ingré-