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XIV
DUEL AÉRIEN

Le jour était venu. La petite troupe escaladait des rampes ardues, ralentie par le fardeau de la civière, dont de demi-heure en demi-heure les porteurs se relayaient. Heureusement, nulle rencontre ne troubla la marche. On approchait enfin. Effaré, un éclaireur se replia et vint annoncer au Parigot, qui remplaçait Hervé dans le commandement de l’expédition :

« La caverne est débloquée et vide.

— Tonnerre ! s’exclama Troussequin, qu’est-il arrivé ? » D’une course il prit les devants, sans prudence, mais Pi-Tou-Laï se lança à sa suite pour être prêt à lui porter secours. Ensemble ils arrivèrent devant la grotte. Les roches, naguère accumulées devant l’entrée, étaient rejetées sur les flancs ; dans l’intérieur, personne. L’aéroplane avait également disparu. Seul le cadavre du tigre, dépouillé de sa peau, exhalait une odeur nauséabonde.