de ces gens-là, cela peut me servir dans un de ces cas où nécessité fait loi ! »
Il se tourna vers la troupe.
« Vous autres, repos jusqu’à 3 heures, pour être alertes en vue d’une expédition qui peut durer toute la nuit. Notre salut à tous dépend de son succès. »
Et, payant d’exemple, il s’étendit sur le sol, où l’instant d’après il dormait de tout cœur.
Salbris avait immédiatement mené Laï-Tou et O-Taï-Binh à la caverne pour passer l’examen minutieux de la « frégate », réparer la roue faussée et aviser aux moyens d’assurer l’étanchéité du réservoir crevé.
À l’heure dite, la petite expédition se mettait en marche et parvenait, aux approches du soir, en vue du camp japonais.
Hervé arrêta son monde et, avec Troussequin, opéra une reconnaissance des abords. Il étudia principalement le point le plus favorable pour pénétrer dans les lignes, aux environs des convois, et surtout le plus propre à lui assurer la retraite. La corne d’un bois qui s’avançait à l’arrière du camp et touchait presque à un parc d’approvisionnements lui parut répondre le mieux à la réussite de sa fuite après le succès. Il donna l’ordre à son ordonnance d’occuper ce saillant avec tout son monde, une fois la nuit venue, d’attendre là son retour jusqu’à l’aube, et après de rallier Salbris. Résolu à ne pas exposer inutilement sa troupe à des pertes, sans être certain de les