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de moteur, tous deux conçus par lui, et avec lesquels il comptait bien égaler, sinon dépasser, lui, le premier, devant la colonie européenne de Chang-Haï, sa résidence, les prouesses dont il avait été témoin. Sans cesse son esprit en éveil étudiait des idées de perfectionnement qu’il savait pouvoir réaliser, aussi bien là-bas qu’en France, grâce à l’habileté d’un Chinois qui, sous sa direction, exécuterait tout travail mécanique avec une fidélité et une conscience dont il n’aurait pu trouver les égales chez aucun praticien français. Ce Chinois, nommé Laï-Tou, lui était dévoué corps et âme, pour avoir su lui sauver d’une expropriation l’enclos sacré où dormaient ses aïeux.

Un des principaux inconvénients qui avaient frappé Salbris, malgré son admiration pour les premiers conquérants de l’air, avait été le volume encombrant des appareils employés. Cette raison lui avait fait écarter le biplan pour l’aéroplane qu’il avait construit. C’était donc un monoplan, mais dont les ailes se repliaient au repos pour se tendre sous un puissant et indéfectible ressort à la volonté de son pilote. Ces ailes démontables se reliaient au bâti, sur lequel se fixaient le moteur, le double siège, l’hélice et le gouvernail, au moyen de mortaises dans les quelles les assurait un sérieux boulonnage. De même s’assujettissait une queue qui, elle, conservait une certaine mobilité limitée par une came. L’hélice était intégrale en bois profilés, assemblés par superposition en croisant leurs fibres, soudés par une colle inaltérable