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XII
LE FAUVE ET L’HOMME

Au sifflement des balles, Salbris avait énergiquement agi sur le gouvernail de profondeur et pris du large. La « frégate » ne semblait pas avoir souffert, bien que l’aviateur eût perçu le bruit d’un choc sur une pièce métallique. Lorsqu’il se fut assuré que son compagnon était comme lui sans blessure, il examina plus attentivement son appareil. Quelques trous sans importance dans la toile de ses ailes étaient le seul dommage qu’il constatât. D’où provenait alors le son métallique entendu ? Il se pencha au dehors, puis se détourna vers l’arrière. Alors il aperçut comme une pluie dans son sillage… Le réservoir à essence avait été atteint, et le précieux liquide s’écoulait par la déchirure de la balle.

Il eut un cri de désespoir :

« Notre pétrole fuit… Nous n’arriverons pas !… »

Déjà le Parigot avait arraché sa ceinture et d’un