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X
L’OISEAU SAUVEUR

Les débuts de l’étape furent pénibles, surtout pour les Européens, peu accoutumés à la marche à travers les rizières qui bordaient le cours de l’affluent suivi. Aussi, au bout de vingt kilomètres, Le Penven, qui tenait à ne pas exténuer sa troupe, ordonna-t-il le bivouac. Deux journées seraient encore nécessaires pour atteindre les plateaux d’où Salbris pourrait s’élancer d’un essor victorieux sur Cao-Bang.

Le campement de l’expédition se trouvait établi au pied des premières pentes, à l’extrémité nord de la vaste plaine marécageuse qui s’étend jusqu’à ce Long-Tchéou, devenu le centre de ravitaillement des bandes de brigands, et dont les autorités célestes, d’un œil volontairement aveugle, semblaient ignorer les déprédations et tolérer les menées. Et dire que Salbris s’était fait l’illusion que cette ville, poste consulaire où les grandes