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IX
TROUSSEQUIN RÉCIDIVISTE

L’aube naissait, quand la caravane fut en vue de la ville. L’une des embarcations, qui déjà avait pris l’avance, afin de paraître indépendante de la seconde, continua sa route en rangeant la rive du côté opposé au port. L’autre mouilla vers l’extrémité sud de ce dernier, et son canot, le seul échappé à la tornade, mena sur le quai Laï-Tou, accompagné de son fils Pi-Tou-Laï et de deux hommes d’équipage, dont l’un chargé de la garde du canot, tandis que le vieux Chinois, son fils et l’autre iraient aux approvisionnements.

Une heure, deux heures se passèrent. Enfermés dans l’intérieur du rouff, Salbris et Le Penven sentaient leur impatience s’aggraver d’anxiété. Par le hublot, Hervé braquait sa lorgnette et ne voyait contre le quai que le canot toujours immobile.

Et les bords de la rivière se peuplaient ; une curiosité