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et il faut placer à leur tête celui nommé le Chant du monde, dont Rossini fit la musique et Lamartine la poésie ; hymne commençant ainsi :

Napoléon, tu vois la terre…

Une langue imaginaire, n’exprimant pas d’idées, mais si mélodieuse qu’elle berçait délicieusement les cœurs lorsqu’elle se faisait entendre, fut inventée pour la musique, et dans les nouveaux opéras, ainsi écrits, la pantomime, plus excitée, expliquait ce que la musique et ces paroles inexplicables ne pouvaient faire comprendre.

Les spectacles étaient également extraordinaires. Ils dépassèrent même les bornes de la civilisation ; des spectacles de gladiateurs s’étaient établis en Asie et dans le nord de l’Europe : l’empereur interdit cet horrible plaisir.

La pensée, devenue plus rapide, avait besoin d’instruments qui eussent de sa célérité ; la sténographie devint l’écriture commune, et des machines à touches, des pianos d’écriture, peignaient, avec la plus grande rapidité, la pensée à peine jaillie de l’âme.

Une science qu’on pourrait nommer les mathématiques de l’histoire, la statistique arriva au plus haut degré de perfection. Ses résultats