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moindres merveilles de notre âge que sa découverte.

Le vice-amiral Parry, de la marine française, venait, dans un cinquième voyage, de traverser la mer du nord, et de découvrir enfin ce fameux passage du nord-ouest, que l’on niait parce que l’on n’avait pu le connaître. Ses vaisseaux, passant les détroits de Davis et de Barrow, étaient entrés dans la mer polaire, avaient découvert le détroit de Parry, et étaient sortis par le détroit de Behring de l’océan Arctique, lorsque, voyant l’enthousiasme de son équipage, après une telle gloire acquise, il osa proposer plus encore : une campagne vers le pôle lui-même.

Les marins accueillirent avec des acclamations la proposition de leur amiral, et, le vaisseau le Conquérant ayant été choisi, il cingla en droite ligne vers le nord.

Chose incroyable ! à mesure qu’on s’approchait des derniers degrés de latitude, le Conquérant s’avançait plus facilement au milieu des glaces éternelles ; des espaces libres, parmi les montagnes de glace, lui ouvraient le passage ; le froid semblait, sinon diminuer, au moins ne plus s’accroître ; enfin, le 28 février 1828, une terre couverte de neiges, du