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instructions de même nature. Mais ces deux missions secrètes et sans caractère décidé n’amenèrent aucun résultat. Une égale fierté repoussait de part et d’autre les concessions réclamées, et l’Angleterre se retira la première de ces négociations, se croyant chez elle aussi inébranlable que les rochers de ses îles.

Il fallut donc continuer la guerre, guerre d’extermination, et désormais sans repos ; duel à mort entre ces deux nations, ou plutôt entre Napoléon et elle, et dans lequel il fallait que Napoléon ou l’Angleterre pérît.

Le congrès de Hambourg s’ouvrit dans ces circonstances, avec son masque de fête au dehors, et au dedans la pensée constante de dompter la nation rivale. Là fut formée une confédération offensive de toutes les puissances maritimes de l’Europe, sous la direction de la France. Toutes les flottes de ces états furent mises à la disposition de l’empereur. Bientôt les ports de l’Océan, de Cadix à Cronstadt, s’animèrent d’une activité inaccoutumée, et une expédition décisive fut remise au printemps de l’année suivante.

Après avoir pacifié l’Europe, l’empereur ne croyait pas que ce fût de trop de toutes les forces du continent, et d’une année entière de