Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/445

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Les sciences, les lettres et les beaux-arts eurent aussi des foyers d’unité dans la capitale du monde ; trois conseils supérieurs dominaient d’autres conseils de seconde classe répandus sur tous les points du globe. Par leur correspondance continuelle ils ramenaient au centre commun les efforts et les résultats du génie, pour les faire rayonner de ce foyer et les répandre aux extrémités de la terre.

Une bibliothèque universelle fut créée, composée de la bibliothèque impériale, complétée dans ce qui lui manquait par toutes les bibliothèques du monde. La multitude des livres, des manuscrits, des estampes qui s’accumulèrent ainsi fut telle, que l’empereur conçut le dessein de réunir ces richesses immenses aux musées encombrés eux-mêmes, et de les placer dans une ville bibliothèque et musée. Versailles fut choisie pour cette destination ; cette ville, par la prodigieuse extension de la capitale de la terre, était déjà liée à Paris et considérée comme un de ses faubourgs ; elle se trouva ainsi être la cité des arts et des lettres, et réunir dans l’immensité de ses palais et de ses galeries ces collections merveilleuses.