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L’éducation était publique et gratuite. Six degrés d’écoles prenaient les enfants des pauvres et des riches au début de leur pensée, pour les mener successivement aux connaissances les plus transcendantes. Des examens impartiaux admettaient les capables dans le degré supérieur.

L’instruction publique, ainsi renouvelée, fut plus rapide dans son cours, et partout donnée en langue française.

L’empereur tint surtout à établir cette dernière unité de langue. Tous les actes législatifs, administratifs, civils ou autres ; les plaidoiries, les déclarations, toutes les paroles et tous les écrits ayant un caractère public, furent nécessairement en langue française. La génération existante se plia d’abord fort difficilement à cette loi, mais celle qui suivit se façonnait dans les écoles au langage universel, et reportait dans la famille ce langage nouveau qui s’y introduisait en maître et remplaçait partout les autres langues.

L’agriculture et le commerce, dirigés par un sénat spécial établi près de l’empereur, gagnèrent, sinon une unité impossible dans des conditions et des climats divers, du moins une harmonie et une balance utiles à tous.