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daient jusqu’au sol, recouvertes de velours, d’or et de pierres précieuses.

Pour soutenir la toiture de toile qui recouvrait la tente dans une étendue aussi grande, on avait eu recours à des moyens nouveaux. Des ballons remplis de gaz hydrogène étaient répartis et fixés sur divers points, et leurs forces ascendantes, habilement calculées, soulevaient les étoffes et les soutenaient dans les airs avec une merveilleuse harmonie.

Des trônes, des amphithéâtres, des ornements de la plus grande somptuosité étaient disposés dans l’intérieur de cette tente ; les velours, les marbres, les métaux précieux, les pierreries, les fleurs les plus rares venaient chaque jour s’y accumuler pour préparer dignement le temple à la solennité encore inconnue.

Cependant, tous les peuples et tous les rois y semblaient conviés et arrivaient en foule. Paris regorgeait d’étrangers déployant dans la capitale de l’Europe les costumes et les usages de tous les pays du globe.

L’empereur, qui était de retour depuis le 20 juin, n’avait pas paru depuis cette époque ; on le disait enfermé dans ses cabinets avec les rois et les ministres, et absorbé dans les travaux les plus importants.