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la reconnaissance du pays situé entre Tombouctou et Boussa.

L’intérieur de l’Afrique révéla les faits les plus nouveaux et les plus curieux en histoire naturelle. Pline avait eu raison de le dire : Africa semper aliquid novi offert. À chaque pas la nature déployait toutes les magnificences inconnues de ses règnes, des plantes bizarres, des minéraux dont on ne soupçonnait pas l’existence, des animaux d’espèces et de familles toutes nouvelles.

Et l’industrie qui suit la conquête mettait à profit ces merveilles.

Enfin, l’histoire, elle-même, fut pour ainsi dire retrouvée en Afrique ; des peuplades ignorées du monde, qu’elles ignoraient pareillement, en gardaient les trésors : les oasis semées dans le désert avaient conservé, comme des Herculanum intellectuelles, les vieilles traditions des temps passés. Peut-être reparlerons-nous plus tard de l’oasis de Boulma, trouvée dans le Donga, mais on ne peut oublier la découverte de l’oasis de Theot, dans les déserts de la Lybie, où fut retrouvée une colonie de prêtres égyptiens dont l’origine remontait aux premiers Pharaons, et qui, pour échapper à la persécution et à la mort, avaient traversé le désert et avaient enfin abordé à cette île de verdure, au milieu des