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ni fin, retrouvaient leur source et leur embouchure ; les lacs douteux, les mers inconnues, les villes incertaines ou ignorées apparaissaient enfin et donnaient leurs noms et leurs secrets aux vainqueurs, et, dans les deux années qui avaient suffi à ces cinq expéditions, l’Afrique fut aussi complètement explorée et connue que soumise.

Commencée au mois de juin 1825, cette conquête immense était totalement achevée au mois de mars 1827, et le 20 mai suivant, le roi de Silésie, ayant rassemblé dans Tombouctou, qu’il avait choisie pour sa résidence, tous les rois, chefs et princes souverains de toutes les contrées de l’Afrique, il leur fit solennellement prêter un serment de fidélité et de soumission à l’empereur Napoléon, nouveau souverain de l’Afrique.

Le roi de Silésie data bientôt de la même ville, au nom de l’empereur, des décrets qui divisaient l’Afrique en trente-deux cercles, ou provinces, au commandement desquels il nomma trente-deux généraux français des armées de l’expédition. Cela fait, une administration provisoire uniformément établie, les cultes mahométan et idolâtre détruits, la croix et le drapeau impérial dominant toutes les villes et