mer, en reconnut les côtes et les sinuosités, et s’approcha des volcans et des îles, toutes inhabitées, mais dont quelques-unes étaient chargées d’une végétation admirable. Napoléon se plut à donner aux plus importantes les noms de ses généraux les plus chers, et quand on lui demanda de donner à son tour son nom à cette mer, il refusa, car c’était depuis long-temps une décision arrêtée dans sa pensée de garder son nom pour lui-même ou pour un monde peut-être, comme s’il eût dédaigné de le rétrécir aux étroites proportions d’une mer ou d’un continent.
Il donna à cette méditerranée le nom de mer Neuve.
Les géographes et les mathématiciens de l’expédition reconnurent et mesurèrent son étendue, qui est d’environ sept cents lieues de longueur dans sa plus grande dimension, sur cinq cents lieues de large. Aucun canal ne paraît la réunir à l’Océan ; elle occupe ainsi le centre de la Nouvelle-Hollande, qui l’entoure de ses terres comme d’un anneau, ou semblable à un vase immense qui renfermerait ses ondes.
Sur les versants intérieurs de ces montagnes aucun objet nouveau ne parut mériter l’attention des voyageurs. Çà et là se rencontraient quelques peuplades misérables et abruties des deux