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se dressaient à l’horizon, paraissant n’être que la continuation des chaînes circulaires dont une partie a reçu le nom de montagnes Bleues, près de Sidney et de la baie Botanique. Quoiqu’elles parussent impraticables, la nouveauté de l’entreprise inspira tant d’énergie à la petite armée, qu’elle les eut bientôt dépassées, et que, vers le mois de juin 1825, elle avait atteint les cols les plus élevés, et se trouvait sur les versants opposés et méridionaux.

Arrivés là, l’empereur et l’armée eurent le plus étrange des spectacles : au lieu des terres que l’on avait cru découvrir, se développa aux yeux une grande mer méditerranée, un océan nouveau, du milieu duquel, à de lointaines distances, s’élevaient des collines enflammées et des volcans sans nombre, dont l’éruption fut bientôt reconnue être continuelle.

Napoléon, frappé de surprise à cette vue, n’en fut que plus porté à continuer et à compléter sa découverte ; il fit construire sur les côtes encore vierges de cette mer nouvelle le premier bâtiment qui eût vogué sur ses flots. Il y posa le premier le pied, et s’embarqua sur cette onde inconnue.

Une petite flotte fut bientôt créée avec une célérité surprenante ; elle s’éparpilla sur cette