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CHAPITRE XII.

SUITE DE L’EXPÉDITION D’ASIE.



Pendant cette campagne si longue, l’empereur répandit sur ses troupes assez de faveurs et d’avantages pour ne pas leur laisser le temps de regretter la patrie. Quoiqu’il se souciât peu d’imiter Alexandre dans ses grandes actions, il avait cependant étudié profondément son histoire, et surtout ses fautes ; mais il voulait par dessus tout être soi, original, Napoléon enfin, et non le reflet ou la copie d’un autre. Les sots louangeurs, qui s’avisaient de le comparer à d’autres grands hommes, étaient fort heureux quand ils en étaient quittes pour le mépris ou le sarcasme, et le roi d’Anam se trouva fort mal, comme on le verra plus bas, de son allusion historique. Napoléon ne voulait donc rappeler Alexandre que pour faire con-