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Trois cent mille guerriers turcs étaient morts dans cette bataille de Jérusalem, et la Turquie avait cessé d’exister avec eux. Du côté des Français, c’est à peine si quinze cents hommes avaient été mis hors de combat. Au milieu de la vapeur du sang et comme pour s’en enivrer encore, l’armée s’exalta en actions de grâce ; ils s’écriaient que la main de Dieu les avait assistés : Napoléon le crut peut-être aussi lui-même. L’Asie occidentale fut frappée de la même pensée à cette nouvelle ; elle vit que le règne de Mahomet était fini, et que le nouveau prophète Buonaberdi, comme elle l’appelait, était venu de l’occident.