d’exercer sans remords l’absurdité et l’ignorance des explicateurs.
Les livres IV et VII, dédiés plaisamment par Sylla à Vénus et à Silène, contiennent une chronique des plus libres parfois et des détails d’une nouveauté bizarre. On sait que Sylla aimait la table et les jeux de mots, et qu’à soixante ans ses cheveux blancs ne le garantissaient pas des agaceries de Valéria, sœur du célèbre orateur Hortensius. Aussi, dans ces deux livres, donne-t-il un libre cours à sa gaîté insolente et à ses propos licencieux. Au livre VII, se lit une chanson commençant par ces mots :
que Sylla donne comme étant de lui, et qui, avec les anecdotes outrageantes et curieuses qui la suivent, complète une des faces singulières du portrait de cet homme, né d’une des plus grandes maisons de Rome, ayant passé sa jeunesse dans l’opprobre, au milieu de plaisirs hideux, mêlant depuis le crime au vice, poursuivant sa carrière dans le sang, où il ne glissa pas ; maître enfin du monde romain, qu’il lâcha quand il lui plut ; à la figure repoussante et au regard terrible ; joyeux convive et bourreau au même instant ; ayant dans lui du Sardanapale