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propres mains, que votre majesté périt, que le sceau de Dieu tombe de vos fronts dans cette exécrable mission qui vous est imposée, et que vous n’avez plus qu’un pas à faire pour dépasser toutes les limites de la bassesse et du crime. Allez, esclaves ! allez ! et, si vous l’osez, revenez assassins ! »

Il retomba épuisé de colère sur son trône.

L’empereur seul avait écouté avec indifférence cette sortie foudroyante, tandis que les douze rois, la tête uniformément baissée, semblaient accablés sous le poids de tels outrages.

L’empereur Napoléon, après quelques instants de silence, et après avoir réuni les actes que l’archichancelier et le duc de Bassano déposèrent sur la table du tribunal, dit que la cour des rois délibérerait le reste du jour sur cette affaire, et la séance fut remise au lendemain 26 avril.

La séance levée, l’empereur et les rois quittèrent le tribunal, et le roi de Suède fut emmené par les gardes qui l’avaient accompagné.