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CHAPITRE XXVI.

POLITIQUE.



La colère qu’avait manifestée l’empereur dans la courte entrevue de Dresde, et dans les deux mots terribles qu’il avait jetés sur ces rois, était un calcul, et avait un intérêt.

Cela laissait les vaincus dans une complète incertitude de leur sort, et par conséquent dans une attente plus effrayante des volontés de celui dont ils dépendaient.

Et cela lui donnait le temps de rêver à la manière dont il profiterait de ce dernier triomphe.

Napoléon savait que l’heure était sonnée où il n’y avait plus que lui en Europe, et que tous les autres, rois ou nations, étaient des sujets. L’Europe était toute à lui, il pouvait le proclamer ; aussi n’hésita-t-il pas à le faire.