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que ce royaume était réuni à celui des Deux-Siciles.

Le roi Victor-Emmanuel, ainsi dépossédé de ses états, était parvenu, après sa défaite, à se sauver en Corse sur un bateau pêcheur.

Murat avait, sans en donner aucun avis à Napoléon, entrepris et achevé sa conquête ; et il crut devoir persister dans cette hardiesse, et ne pas la lui faire connaître lorsqu’elle fut terminée.

L’empereur, profondément irrité de cette action, la garda dans son cœur et attendit.

Toutefois, par l’entremise du préfet de Bastia, où se trouvait réfugié le roi Victor-Emmanuel, il fit offrir à ce prince de venir en France. De Toulon, où il aborda, jusqu’à Paris, il fut accueilli avec les honneurs dus à un souverain. L’empereur le reçut lui-même avec des égards recherchés, lui assigna un palais, et après quelques jours, il le confondit dans la foule des autres rois de sa cour.