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des choses qu’elle affirme, c’est admettre qu’elle est faillible, etc., etc. » Ce journal ajoute plusieurs autres raisonnements à ceux que l’on vient de lire, mais on peut réduire toute son argumentation à ces points principaux : 1° On a tort d’opposer le catholicisme à l’athéisme comme les deux termes extrêmes que peut parcourir l’esprit humain.

2° Toute la force du Discours préliminaire des Pères repose sur l’infaillibilité de l’Église catholique, mais on la donne pour un axiôme hors de contestation. Il n’y a pas eu inconséquence de la part des hommes qui ont rejeté certains dogmes admis par l’Église romaine, puisque leur foi ne reposait pas sur l’assurance de son infaillibilité. Ils se sont trouvés quelquefois d’accord avec elle non par soumission, mais par rencontre.

Nous répondrons à ces objections :

1° Que le principal argument de l’athéisme c’est que Dieu n’a pas parlé à l’homme, et que par conséquent il n’y a aucune révélation qui prouve la divinité. Le moyen que nous avons de confondre les athées, moyen qui nous est commun avec les protestants, c’est d’établir qu’il est venu dans le monde un homme prédit pendant quatre mille ans, revêtu d’une autorité divine à laquelle la raison humaine est obligée de se soumettre. Le moyen par lequel nous attaquons tous les hérétiques, c’est d’établir qu’il y a dans le monde un tribunal fondé par