Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 2.djvu/505

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

NOTICE SUR HERMIAS.


Cet auteur n’a rien de commun avec Hermias de Sozomène, disciple d’Aristote, ni avec Hermias d’Alexandrie, disciple de Proclus, un des commentateurs de Platon. L’Hermias dont nous parlons appartient au second siècle de l’Église, et mérite d’être rangé parmi les apologistes de cette époque. L’histoire ne nous a conservé aucune particularité de sa vie. On ignore même quelle était sa patrie. Tout ce que nous savons, c’est qu’il était philosophe, et chrétien fort zélé. L’ouvrage qui nous reste de lui prouve qu’il joignait à la science la plus étendue l’esprit le plus fin et le plus satirique. C’est une réfutation très-plaisante des philosophes païens. Ses piquantes railleries contre les prétendus sages de l’antiquité sont une preuve évidente, selon la remarque de Bergier, qu’il n’avait pas emprunté sa doctrine aux philosophes orientaux, égyptiens, pythagoriens, platoniciens et autres, ainsi qu’on a osé le dire des premiers Pères de l’Église, bien qu’ils combattent chacun à leur manière toute la philosophie païenne.