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le reste des hommes s’est propagé jusqu’à ce jour. Ceux qui seraient curieux de connaître les diverses générations n’ont qu’à lire les Écritures. Nous avons fait en partie ce travail, ainsi que nous l’avons dit ; c’est une dissertation, ou plutôt une suite de généalogie, qui se trouve dans le premier livre de nos Histoires. Nous tenons toutes ces choses de l’Esprit saint lui-même, qui a parlé par la bouche de Moïse et des autres prophètes ; nos saints livres sont donc plus anciens et plus vrais que toutes les fables et les récits des historiens et des poëtes. Il en est qui ont regardé Apollon comme l’inventeur de la musique ; d’autres ont prétendu qu’Orphée en avait conçu l’idée en écoutant le doux chant des oiseaux ; mais il est facile de se convaincre de la vanité et du ridicule de ces prétentions, quand on sait que ces personnages ont vécu plusieurs années après le déluge. Quant à l’événement, arrivé du temps de Noé, ce patriarche, que quelques auteurs appellent Deucalion, nous l’avons discuté dans ce livre dont nous venons de parler ; vous pourrez le consulter, si vous le voulez.

XXXI. Après le déluge, les rois et les villes recommencèrent de nouveau dans l’ordre qui suit : La première cité fut Babylone, puis Orach, Archat et Chalane, dans la terre de Sénaar. Le roi de ces villes fut Nébroth. D’elles sortit Assur, qui donna son nom aux Assyriens. Nébroth bâtit les villes de Ninive, de Roboam, de Calac et de Dasen, située entre Ninive et Calac. Mais la ville de Ninive se distingua entre toutes les autres par sa vaste étendue. Un autre fils de Sem, enfant de Noé, appelé Mesraïm, engendra Landonim, Énemigin, Labiim, Nephtaliim et Patrosoniim, qui donna le jour à Philisthiim. Nous avons parlé des trois fils de Noé, de leur mort et de leur généalogie, dans ce premier livre de nos Histoires déjà cité. Il nous reste maintenant à rappeler les autres villes, les autres rois et les autres événements qui remontent à l’époque où les hommes n’avaient qu’une seule langue. Les villes dont nous avons déjà parlé appartiennent à ce temps-là. Le moment arrivait où les hommes devaient se disperser dans les différentes parties du monde. Pour rendre leurs noms immortels, ils pri-