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chacun selon son espèce. Et il vit que cela était bon. Dieu dit ensuite : Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance ; et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur les animaux qui demeurent sous le ciel, et sur tous les reptiles. Et Dieu créa l’homme à son image ; et il le créa à l’image de Dieu : il les créa mâle et femelle. Dieu les bénit et leur dit : Croissez et multipliez-vous ; remplissez la terre et vous l’assujettissez ; dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. Dieu dit encore : Voilà que je vous ai donné toutes les plantes répandues sur la surface de la terre et qui portent leur semence, et tous les arbres fruitiers qui ont leur germe en eux-mêmes, pour servir à votre nourriture ; et j’ai donné leur pâture à tous les animaux de la terre, à tous les oiseaux du ciel, à tout ce qui vit et se meut sur la terre. Et il fut ainsi. Dieu vit toutes ses œuvres, et elles étaient parfaites. Il y eut un soir et un matin ; ce fut le sixième jour. Ainsi furent achevés les cieux, la terre et tout ce qu’ils renferment. Dieu accomplit son œuvre le septième jour ; et il se reposa ce jour-là, après avoir formé tous ses ouvrages. Dieu bénit le septième jour et le sanctifia, parce qu’il s’était reposé en ce jour, après avoir terminé ses œuvres. »

XII. Aucun homme ne pourrait développer, comme elle le mérite, cette description magnifique de l’œuvre des six jours, quand même il aurait dix mille bouches et dix mille langues. En supposant même qu’il vécût dix mille ans, il lui serait impossible de parler dignement de cette œuvre, tant est grande, tant est riche et magnifique la sagesse que Dieu y fait éclater. Plusieurs écrivains, après Moïse, se sont efforcés de raconter la création ; mais bien qu’ils aient puisé, dans ses écrits, les secours dont ils avaient besoin pour l’expliquer et faire connaître la nature humaine, ils n’ont pu cependant saisir qu’une légère étincelle de vérité. Les ouvrages de ces écrivains, poëtes ou philosophes, n’ont d’autre mérite que celui du style ; mais ce qui en montre la vanité et le ridicule, c’est la multitude de