Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 2.djvu/16

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tères, les dogmes, sont hors de la loi du progrès. Pour tout le reste, l’Église se développe sans doute, mais en corps, mais dans son unité, mais selon sa propre expérience ; car l’expérience et l’action individuelles mènent trop facilement à l’absurdité, comme nous l’avons vu, et l’absurdité est tout ce qu’il y a de plus contraire au progrès.

Le journal qui nous attaque semble croire que le principe de notre foi dans la révélation repose uniquement sur notre foi dans l’infaillibilité de l’Église, et il en conclut que pour nous les dogmes de l’infaillibilité de l’Église renferment toutes les vérités de la religion. Nous n’admettons pas ce mode d’argumentation. Nous croyons à l’infaillibilité de l’Église parce que nous croyons à l’infaillibilité de Jésus-Christ, et nous croyons à l’infaillibilité de Jésus-Christ parce que nous croyons à l’infaillibilité de Dieu. Voilà l’ordre de nos croyances et de notre argumentation. Toutes les vérités ne sont pas enfermées dans l’infaillibilité de l’Église ; l’infaillibilité de l’Église est le moyen de conserver parmi les hommes toutes ces vérités.

Ce n’est pas là, comme le dit le même journal, fonder une autorité humaine ; car l’Église déclare qu’il n’y a de vérité catholique que celle qui a été crue par tous, partout, perpétuellement, ab omnibus, ubique, perpetuiter. L’Église catholique reconnaît donc par là