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formant le sénat des apôtres, et les diacres, objets de ma prédilection, comme dispensateurs des mystères mêmes de Jésus-Christ, qui, avant les siècles, était en Dieu son père, et qui s’est révélé à la terre dans ces derniers jours.

Voilà la vie toute céleste que vous avez tous embrassée ; elle vous commande de vous respecter, de vous aimer constamment les uns les autres, de ne point voir l’homme dans votre frère, mais Jésus-Christ ; de ne rien souffrir en vous qui puisse détruire l’union, de vous attacher étroitement à l’évêque et à ses prêtres, selon le caractère et l’esprit de la doctrine incorruptible que vous professez.

De même que Jésus-Christ n’a rien fait par lui-même ni par ses apôtres sans son père, auquel il est intimement uni, ne faites rien sans l’évêque et sans ses prêtres.

Ne cherchez rien de raisonnable hors de là. Que l’unité se retrouve partout dans vos assemblées : unité de prières, unité de vœux, unité de pensées, unité d’espérance, accompagnée de la charité et de la joie la plus pure.

Jésus-Christ est un, et rien n’est au-dessus de lui. Ne voyez donc plus qu’un seul temple, qu’un seul autel du Seigneur, qu’un seul Jésus-Christ, qui sort d’un seul père, qui existe en lui seul, et qui rentre dans son unité.

Dès lors ne vous laissez pas séduire par des doctrines étrangères, ni par d’anciennes fables entièrement inutiles. Vivre encore selon la loi, c’est dire qu’on n’est pas encore sous la grâce. Mais les saints prophètes eux-mêmes ont vécu selon Jésus-Christ, et ce fût la cause de leurs persécutions. C’est sa grâce qui leur inspirait tout ce qu’il fallait dire à l’incrédule, pour le convaincre qu’il n’y a qu’un seul Dieu ; qu’il s’est manifesté par son fils ; que ce fils, son Verbe éternel, n’a jamais cessé de parler, et qu’il s’est rendu agréable, par toutes ses œuvres, à son père, qui l’avait envoyé.

Ceux qui vivaient sous la loi ont passé à de plus hautes espérances, affranchis désormais des observances légales, pour vivre selon la loi de Jésus-Christ, où se trouve pour nous la vie par la grâce et la passion de ce Dieu, que certains hommes